Dans la vie, il y a des moments où l’intensité émotionnelle peut être très forte comme lors d’un licenciement, une relation personnelle ou professionnelle difficile ou encore le décès d’un proche.
La plupart du temps, dans de telles situations, une série d’émotions nous submerge et nous empêche de faire la part des choses. C’est pourtant dans ces moments qu’il est urgent d’aller lentement. Quand le besoin de mieux comprendre ce qui nous arrive devient impérieux, prenons le temps de l’écouter.
Des approches novatrices comme la cohérence cardiaque, l’ACT (Acceptance and Commitment Therapy), l’approche paradoxale ou encore la pleine conscience ont en commun cette idée de ralentir pour pouvoir intégrer ce qui se passe dans le moment présent. Dans cet article, je vous propose deux clés importantes qui font partie de ces approches dignes du plus grand intérêt.
La première clé : Se donner le temps d’accueillir et reconnaître ce qui est
Lorsqu’une épreuve survient dans notre vie, un réflexe bien humain est de vouloir contrôler l’émotion. Le contrôle peut prendre la forme de la fuite, de l’évitement ou du déni. Pourtant, pour qu’une émotion négative se transforme en quelque chose de plus agréable à vivre, il est inévitable d’accueillir l’émotion et de la vivre pleinement.
Pensez à l’analogie du morceau de sucre qui se dissout au contact de l’eau. Pour l’émotion, le même processus se produit. Quand l’émotion a été accueillie et reconnue, elle se dissout. Voilà pourquoi c’est si important de ralentir, afin de pouvoir accueillir et reconnaître l’émotion, « être avec » un moment puis poursuivre sainement son cheminement.
La deuxième clé : Observer
Observer implique la notion que nous ne sommes pas nos émotions. Comme l’ont écrit les plus grands sages, les émotions ne sont pas permanentes, elles ne font que passer. Donc, bien que nous fassions l’expérience d’une émotion, celle-ci ne nous définit pas. Il est donc essentiel de ne pas s’identifier à l’émotion. La différence entre être une émotion ou observer une émotion peut être subtile. Il s’agit de saisir que nous sommes en fait le contenant… plutôt que le contenu.
Observer une émotion permet de prendre du recul par rapport à l’expérience. Cela permet d’en diminuer l’intensité. En y arrivant, on découvre la possibilité de vivre ce qu’on a à vivre de façon plus tolérable et moins dramatique.
Prenons un exemple concret pour illustrer l’impact positif de ces deux clés dans la vie des gens :
Une personne vient de se faire licencier. Elle ressent de la colère et de la rancune face à son ancien employeur en plus d’être anxieuse face à l’avenir.
Amorcer rapidement une recherche d’emploi dans ce contexte émotionnel pourrait être contre-productif car la personne se trouve coincée entre son passé et son avenir. Elle a la tête pleine et n’est pas vraiment disponible émotionnellement pour travailler sur un nouvel objectif professionnel.
Une attitude très bénéfique serait de prendre le temps d’intégrer ses émotions en tournant son attention vers l’intérieur. En prenant le temps de respirer calmement dans ses émotions désagréables, en s’observant en train de les vivre, paradoxalement la personne va rapidement se sentir libérée de son passé et ainsi appréhender efficacement son avenir.
Comme cette démarche d’accueillir et de reconnaître ses émotions n’est pas évidente les premières fois, un accompagnement peut permettre d’en faciliter la démarche. Soyez cependant confiant que le sentiment de liberté qui en découle en vaut la peine.
Dans le grand répertoire de ressources visant à aider les gens à vivre sainement la gestion des émotions, la cohérence cardiaque est celle que je privilégie pour moi et pour mes clients.